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Fin du monde vs fin du mois

Fin du monde vs fin du mois

Fin du monde vs fin du mois

Ce slogan, qui a connu son apogée lors des « gilets jaunes » revient souvent en force dans les débats concernant la crise environnementale.

Pourtant, bien que souvent cantonné à un « problème de bourgeois », la protection de l’environnement réussi à traverser les barrières sociales et les classes, pour devenir une lutte commune malgré les difficultés du quotidien.

Qu’entend-t-on par « fin du monde vs fin du mois » ?

La fin du monde fait référence à la plus grande crise que l’humanité ait connue, à savoir la crise environnementale actuelle et à venir. L’idée d’un monde qui disparaît fait débat, mais on peut facilement imaginer – si on est incapable de voir la fin de la vie sur Terre – qu’on puisse parler de la fin D’UN monde, l’actuel.

La fin du mois quant à elle est beaucoup moins symbolique et floue : c’est le quotidien de millions de français (et de centaines de millions de personnes à travers le monde) et consiste à tenir jusqu’à la fin du mois, sans se mettre dans le rouge, financièrement.

Pour en revenir à l’idée que l’écologie est avant tout bourgeoise, c’est l’idée même que les classes les plus modestes ont autre chose à faire que de se soucier de l’écologie.

Et c’est là tout le paradoxe, puisque de nombreuses études attestent que les classes sociales souffrant le plus de la crise écologique sont… les classes les plus modestes. Celles qui peinent à finir leur mois.

Mais comment s’occuper d’un problème qui nous semble si lointain alors que les citoyens tentent de survivre au quotidien ? En effet, difficile d’en vouloir aux gens de ne pas comprendre que chaque dixième de degrés d’augmentation des températures est gravissime, quand on sait qu’il y a eu « seulement » +1.2°C en 150 ans. Ce n’est pas forcément très parlant, ni encore très visible au quotidien.

Les difficultés économiques du quotidien amènent à d’autres préoccupations – plus immédiates – que de protéger l’environnement. Il est en effet plus facile de lutter pour les autres quand nous-mêmes ne sommes pas en danger.

Fin du monde vs fin du mois : défis et enjeux

Il y a trois défis à relever pour les citoyens modestes concernant la crise environnementale :

  • Priorités différentes : Pour beaucoup, la survie au quotidien est plus urgente que la lutte contre le changement climatique.
  • Coûts des mesures écologiques : Les politiques environnementales peuvent entraîner des coûts économiques à court terme, ce qui peut être difficile à accepter pour les populations les plus vulnérables. Il y a aussi d’autres coûts, comme l’effort demandé pour changer ses habitudes.
  • Inégalités : Les conséquences du changement climatique ne sont pas réparties équitablement. Les populations les plus pauvres sont souvent les plus vulnérables et les moins responsables de ces problèmes. Un sentiment d’injustice se fait donc ressentir, et on se demande « à quoi bon ? ».

Les enjeux, en lien avec ces défis, sont de taille :

  • Trouver un équilibre : Il est essentiel de trouver des solutions qui permettent de concilier les enjeux environnementaux et sociaux. « L’écologie sans lutte des classes, c’est du jardinage ». (sans justice sociale non plus, d’ailleurs)
  • Solidarité : Une transition écologique juste doit prendre en compte les inégalités et accompagner les personnes les plus fragilisées. Nous sommes donc dans quelque chose de choisi et contrôlé. Si on doit faire le lien avec la décroissance, c’est l’opposé d’une récession.
  • Action collective : La lutte contre le changement climatique nécessite une action collective à tous les niveaux, des individus aux États. Cela implique donc d’éviter la culpabilisation des citoyens à outrance et le rejet de toutes les fautes sur les individus, alors que de nombreux choix sociétaux surviennent au niveau étatique.

Ces défis demandent donc une approche systémique, bien loin de la simple lutte contre le changement climatique. C’est tout un modèle de société qu’il est urgent de repenser, quant on sait que plus la population est riche, plus elle pollue. Et comme évoqué plus haut, ce ne sont jamais les plus riches qui subissent en premier les conséquences de leurs actes.

Malgré ça, de nombreux freins empêchent une transition efficace (et donc radicale, par essence) comme évoqués ici.

En ligne de mire, la peur de contester l’ordre établi, la méfiance vis-à-vis de l’inconnu, le manque de compréhension de ces sujets, le lobbyisme et la manipulation médiatique.

Quelles solutions ?

Un ensemble de mesures pour une justice sociale est primordial pour faciliter la transition. En effet, en luttant contre la pauvreté, comme le propose le Nouveau Front Populaire par le biais par exemple d’un SMIC à 1600€, on offre aux citoyens des classes modestes la possibilité de se libérer l’esprit afin de participer à leur niveau à l’effort collectif.

En continuant la sensibilisation par le biais d’ateliers ludiques, par la lutte contre la désinformation, par la mise en place d’un agenda médiatique à la hauteur des enjeux écologiques et avec l’aide des influenceurs, nous augmenterons nos chances d’atteindre le point de bascule nécessaire à la transition écologique et sociale.

Synthèse

L’opposition entre « fin du monde » et « fin du mois » met en lumière les tensions entre les enjeux environnementaux et les préoccupations économiques quotidiennes. Cette opposition est souvent utilisée pour stigmatiser les préoccupations écologiques comme étant celles d’une élite déconnectée des réalités de la vie.

Or, la réalité est bien plus complexe. Les classes les plus modestes sont à la fois les plus vulnérables face aux conséquences de la crise environnemental et les moins responsables de ce phénomène. Malgré cela, elles sont souvent confrontées à des difficultés économiques qui les empêchent de se concentrer sur des enjeux à long terme. Faire en sorte que cette population participe à la lutte est primordial pour notre avenir. C’est ce que fait par exemple Féris Barkat avec Banlieues climat.

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« L’écologie sans justice sociale, c’est du jardinage. »